SLOW 206h

06 Avril • 01 Juin 2014

Commissariat : Fabienne Grasser-Fulchéri, assistée de Claire Spada

 

L’EAC associé au réseau BOTOX[s] et Jean-Baptiste Farkas activent  

l’IKHÉA©SERVICE N°24 SLOWMO, "Le ralentisseur"

Tout au long du premier semestre 2014, les membres du réseau Botox[s] déploient la lenteur. Entre janvier et juin 2014, à Nice, Mougins ou Mouans-Sartoux, il s’agira dès lors, et de multiples façons, "d’agir avec une lenteur exagérée" (mode d’emploi de l’IKHÉA©SERVICE N°24 SLOWMO, "Le ralentisseur"). Le service appartient au Centre national des arts plastiques – Ministère de la Culture et de la Communication (inv. FNAC 09-236).

 

Samedi 05 Avril / Weightless Days

La rencontre, il y a 10 ans maintenant, de deux chorégraphes japonais, Megumi Matsumoto et Takeshi Yazaki et de deux plasticiens brésiliens, Angela Detanico et Rafael Lain a donné naissance à une création chorégraphique qui ne cesse d’explorer, de représentation en représentation, ces multiples métamorphoses. Une nouvelle version de ce spectacle « Weightless days » est présentée en ouverture de l’exposition le jour du vernissage.

 

Samedi 31 Mai / Table - Ronde Slowmo

L’Espace de l’Art Concret organise une table ronde ayant pour invités Marc Bayard créateur du Slow Made et l’artiste Jean-Baptiste Farkas.

Artistes : Maxime Bondu, Alexandre Capan, Chuck Close, Jean Dupuy, Jean-Baptiste Farkas, Marie-Ange Guilleminot, Jérémy Laffon, Emile Laugier, Elvia Teotski.

"Le temps ne va pas vite quand on l’observe. Il se sent tenu à l’œil. Mais il profite de nos distractions. Peut-être y a-t-il même deux temps, celui qu’on observe et celui qui nous transforme". Albert Camus - Carnets 1935-1948.

Cette exposition participe à la réflexion entamée cette année sur le rapport au temps et à la durée dans les œuvres mais aussi à travers les formats même de l’exposition. Dans les trois salles de la Donation, différentes temporalités vont se succéder, cohabiter, se superposer. 

La lenteur aujourd’hui se définit plus par son contraire que par elle-même. On l’oppose à la vitesse, on l’érige comme un dernier rempart à cette course effrénée qui nous invite à faire toujours plus avec moins, remplir le temps, remplir l’espace.

Comment définir alors la lenteur ? Dans la notion de vitesse se greffe de plus en plus celle de l’immédiateté, la vitesse serait peut être un non-espace/temps, impossible à explorer car déjà consommée. La lenteur pourrait donc demeurer comme le lieu privilégié de l’observation, celui qu’évoque Albert Camus dans ses Carnets, un lieu de transformation possible.

L’exposition rassemble donc des expériences dans lesquelles cette relativité face au temps existe : des œuvres, des collaborations, des gestes qui se déploient sur des durées qui s’étirent vers des tentatives d’infini, qui se réactivent et se régénèrent inlassablement.

Parallèlement aux œuvres exposées, plusieurs rendez-vous viendront ponctuer le temps de l’exposition, le bousculer, le peupler…