biofeedback en art contemporain
Corps et œuvres

26 février • 15 avril 2012

Commissariat : Fabienne Grasser-Fulchéri, assistée de Claire Spada

Sur une proposition de Marcin Sobieszczanski

 

Cette exposition est réalisée en collaboration avec

Université de Nice-Sophia Antipolis, direction de la culture de l’université

 

et avec  le soutien de

Fondation Annenberg

Espace Culturel Louis Vuitton

SAAZS - Technologie / QUANTUM GLASS

magazine la Strada

France 3 Côte d’Azur

Artistes : Mathieu Adrien Davy de Virville, Jean Dupuy et Laurent Saksik

L'effet dit "biofeedback" a été connu et théorisé dans les années 1960.

La longue tradition des travaux sur le rôle de la bioélectricité dans le fonctionnement nerveux et dans le mécanisme des contractions-relâchements musculaires, en constitue la base scientifique, expérimentale et conceptuelle.

La notion de biofeedback renvoie au principe fondamental que les rapports entre l'organisme (organes et système nerveux) et l'environnement ne peuvent être pensés qu'en termes d'un conditionnement réciproque. Chaque agissement du sujet vivant et intelligent est conditionné par l'environnement et l'environnement est conditionné, à son tour, par l'action du sujet vivant.

Dans les années 1970 se sont multipliés les appareils qui permettent de contrôler différents paramètres physiologiques comme les états cérébraux, le rythme du pouls, les contractions musculaires…en fonction de différents événements extérieurs. Le biofeedback trouve alors sa première application dans le milieu thérapeutique. On offre ainsi au sujet par le jeu d'amplification et de mise en image ou en son, la possibilité de conscientiser la dynamique de ses propres réactions inconscientes. Une fois en contact avec le signal, le patient se rend compte des informations de son organisme, ignorées jusque là, et par une action volontaire et guidée par le thérapeute, il agit avec son organisme dans la direction désirée.

À  la  même époque, les artistes s'emparent du sujet : le mécanisme de biofeedback est exploité dans les recherches esthétiques et cognitives tout comme dans la musique électronique. L'expérience de Jean Dupuy "Cône pyramide" (1968), est l'initiatrice de ces projets.

Se sont ensuite multipliées les installations incorporant les réactions physiologiques du spectateur dans le principe même de leur construction  ou dans le processus de l'apparition de l'effet visuel recherché.

L’exposition proposée par l’Espace de l’Art Concret est le résultat d'un travail de recherche menée par Marcin Sobieszczanski, professeur à l’Université de Nice Sophia Antipolis, depuis 2006. Elle présente les travaux d'artistes issus des pratiques du multimédia, de l'installation et du son. Des œuvres interactives sont ainsi disposées dans les espaces -1 de la donation Albers-Honegger.

L’œuvre de Laurent Saksik Lyre a fait l’objet de concerts et de performances par des personnalités du monde de la musique.

La direction de la culture de l’Université Nice Sophia-Antipolis propose en parallèle, de janvier à mars, une exposition sur le thème du biofeedback à l’espace "l'avant-scène", Campus Saint-Jean d'Angély, Nice.